Le système de santé français est amené à se transformer et à se développer encore davantage : le vieillissement de la population et l’augmentation de la prévalence des polypathologies et des maladies chroniques devraient entraîner une augmentation de la demande de services de santé.
La demande de services de soin est en outre fortement corrélée aux modes de vie adoptés par la population, notamment en termes de déplacements (travail, visite de proches, loisirs), d’alimentation et de prévention médicale (dépistage, vaccination).
Qu’est-ce qu’un transport durable ?
Un transport durable est un mode de déplacement qui intègre le concept d’écomobilité. L’OCDE souligne qu’il s’agit d’un transport qui ne met pas en danger la santé publique ni les écosystèmes et comble les besoins de mobilité tout en respectant les principes selon lesquels les ressources renouvelables sont utilisées en quantités inférieures à leur taux de régénération, et les ressources non renouvelables sont utilisées en quantités inférieures au taux de mise au point de substituts renouvelables.
La mobilité durable, également appelée écomobilité, consiste à répondre aux besoins de déplacement des personnes, en particulier des personnes les plus fragiles (personnes âgées, personnes à mobilité réduite, personnes en insertion…), qu’importe l’endroit, tout en utilisant des moyens de transports moins nuisibles pour l’environnement.
La mobilité durable s’inscrit dans une approche de proximité et d’accessibilité et n’est pas centrée sur les véhicules, bien qu’ils soient nécessaires dans la réponse à cet enjeu d’accessibilité. Elle recouvre des enjeux sociaux, économiques et environnementaux.
L’écomobilité aussi appelée mobilité durable désigne tous modes de déplacement respectueux de l’environnement et peu polluants. La mise en place de l’écomobilité passe en effet par une politique d’aménagement entraînant une amélioration du cadre de vie et de déplacement.
Par exemple, le covoiturage est une écomobilité permettant de réduire le coût d’un trajet, de réduire le trafic routier et de polluer moins que si chacun prenait sa voiture individuelle.
Empreinte carbone : quel est l’impact des déplacements ?
Part relative dans l’empreinte carbone du secteur de la santé :
Déplacement domicile-travail : 10-15%
Déplacement des patients (vers établissement de soin ou pour consultations de ville) : 10-15%
L’ensemble des déplacements représentent approximativement le quart de l’empreinte carbone du secteur :
- Déplacements domicile-travail du personnel : le secteur de la santé emploie plus de 1,5 millions de personnels soignants et non-soignants, ce qui engendre une masse de déplacements domicile-travail très conséquente.
- Les déplacements des patients vers les centres de soins ou pour des consultations de ville sont également très conséquents. A ce titre, les hôpitaux, et en particulier les urgences qui sont sur-sollicités aujourd’hui, engendrent de longs déplacements : 17% de la population n’a pas de médecin traitant et doit se rendre aux urgences pour des consultations, y compris pour des problèmes chroniques.
- De ces trajets à l’hôpital, environ les 2/3 sont des visites de soins de suites et réadaptation (SSR), c’est-à-dire que ce sont des visites planifiées et parfois régulières. Un e petite partie de ces trajets sont aujourd’hui mutualisés de façon organisée par l’hôpital (co-voiturage) mais c’est une pratique très marginale.
Quelles sont les échéances européennes pour la mobilité durable ?
L’Union européenne, attentive aux principes du développement durable, s’est fixé pour objectif la neutralité carbone d’ici 2050 et l’enjeu d’un transport durable est au cœur de cet objectif climatique. L’année dernière, la Commission européenne a notamment publié sa stratégie pour une mobilité durable et intelligente en se fixant des échéances pour :
2030 : au moins 30% des véhicules à zéro émission en circulation
2035 : les aéronefs zéro émission sont prêts à être commercialisés
2050 : quasi-totalité des véhicules à zéro émission en circulation
Quelles sont les actions possibles :
Le free-floating :
En France mais aussi dans le monde, le free floating connaît un essor fulgurant en ce moment. Littéralement flotte libre, ce terme désigne tous types de transports mis en libre service, comme les vélos ou trottinettes électriques par exemple. On ne parle pas ici de Velib’ de Paris qui nécessite une borne, le free floating est sans station (« dock less »).
Ses avantages sont nombreux : pas de contrainte horaire, disponibilité proche de chez soi et grande liberté de mouvement ! Ainsi, vous allez droit vers votre trajet : un gain de temps grâce à un trajet plus direct, le free-floating, le transport de demain ?
POUR ALLER PLUS LOIN
Vous souhaitez optimiser le transport de vos résidents dans votre établissement, NOMAD a peut-être la solution.
Une application mobile tend à réduire le temps, le coût et l’impact écologique du transport des personnes handicapées, qui se rendent quotidiennement dans les centres médico-sociaux.